Galerie Visconti – Paris, 1999

Une peinture de silence

C’est une peinture de silence que nous offre cet artiste dont  les expositions régulières ne sont jamais répétitives. Aujourd’hui un ensemble de natures mortes et de paysages nous murmure une mélodie retenue.

Car il s’agit bien de cela, d’un art en suspension, arrêté jusqu’à l’oubli de lui-même.

Un dessin  minutieux circonscrit  les formes sur lesquelles la lumière glisse imperceptiblement. Les objets simples, apparaissent dans une sorte d’apesanteur qui en  accentue le rayonnement lumineux. On retrouve cet  équilibre naturel dans les paysages  imprégnés d’une calme qui invite à la contemplation.  Il y a là une vision  du monde  empreinte de  ferveur et  même d’un élan mystique pourrait-on dire.

Bernard  Bouin aspire à nous faire partager les  rapports  secrets qui se tissent entre les choses et nous.

[ Gazette Hôtel Drouot 1er Janvier 1999 – Lydia Harambourg ]

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Galerie Visconti – Paris, 1998

« Pièges de lumières »

S’il m’est arrivé d’utiliser l’adjectif de mystique à propos de la peinture de ce bel artiste né en 1945,  c’est surtout en raison du fait qu’il y a toujours  chez  Bouin   » une lumière qui vient d’en haut », au sens propre comme au sens figuré. Ce double combat qu’il mène pour et contre la lumière depuis bien des années déjà constitue le principal  attrait  des  oeuvres de ce peintre  chez qui la figuration n’est qu’un code convenu du réel. Pièges de lumière fut le titre d’un fameux ballet dont Philippe Hériat signa l’argument. Ce pourrait être  le titre générique  des oeuvres rassemblées ici. Bien que  toutes ces dernières  soient exécutées  dans une matière lisse, Bouin, par le jeu de la dégressivité de l’application de la touche,  arrive à nous faire passer  » physiquement  » du matiérisme de l’ombre à l’esprit de la clarté, à exprimer l’irréel et le mystère par cette mise en lumière de la réalité.

[ Gazette Hôtel Drouot 20 Mars 1998 – Marc Hérissé ]

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Salle Chemellier – Ville d’Angers, 1997

Autour du polyptyque réalisé pour l’église de La Pommeraye (Maine et Loire)

Pour ce polyptyque  qui sera prochainement installé dans  l’église de la Pommeraye,  et qui est présenté ici en avant première, l’artiste,  en restant fidèle à son style  ainsi qu’à sa thématique, a retrouvé l’esprit de ces primitifs italiens ou flamands qui démultipliaient  leur  talent  » pour mieux servir  » et  sans servilité.
Cette oeuvre lumineuse est en outre constellée de symboles. Et si la plupart sont délibérés, certains se sont développés à son insu.
Cette grande peinture spectaculaire  n’est  pas  la seule de cette exposition  où  sont  également  présentées  de  nombreuses toiles réalisées entre 1990 et 1997.

[ Gazette Hôtel Drouot 9 Mai 1997 – Marc Hérissé ]

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Le polyptyque de Bernard Bouin par Marc Hérissé

ou l’esprit d’humilité des primitifs Italiens

« Dans ce grand polyptyque de huit panneaux, la lumière est la représentation de Dieu : qu’elle soit lumière dans la nuit (Annonciation), qu’elle soit la lumière de plein jour, union du ciel et de l’eau (Baptême*) ou Croix lumineuse d’un Golgotha au premières lueurs de l’aube (Résurrection): je ne saurais mieux m’exprimer sur cette œuvre importante, suivant au plus près les textes sacrés, que ne le fait Bouin lui-même en conclusion d’une suite de réflexions. Cette œuvre lumineuse n’a pas manqué de faire progresser cet artiste en quête constante.

Son polyptyque est en outre constellé de symboles. Et si la plupart sont délibérés, certains se sont développés à son insu. Pour cette grande peinture spectaculaire, l’artiste, en restant fidèle à son style ainsi qu’à ses thématiques, a retrouvé l’ esprit d’ humilité des primitifs italiens et flamands qui démultipliaient leur talent « pour mieux servir » et sans servilité.

[ Gazette Hôtel Drouot 9 Mai 1997 – Marc Hérissé ]
*Le Baptême est ici représenté dans la Loire qui coule à 3 kms à Montjean.

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Galerie Visconti – Paris, 1997

Les voix du silence

S’il est vrai que le travail pictural de cet artiste  est constamment axé sur la lumière,  il m’apparaît cette année que cette nouvelle lumière qui hante ses  toiles est   » une lumière venue  d’en haut, une lumière venue d’ailleurs « avec tout ce que cela implique de mystique même  si certaines  des oeuvres  peuvent dégager  une troublante  sensualité ou  un délicat érotisme tendre.

Bouin sait nous faire entendre les voix du silence.

[ Gazette Hôtel Drouot 7 Mars 1997 – Marc Hérissé ]

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