Galerie de l’Europe « Rivages » – Paris, 2010

La peinture intemporelle et énigmatique de Bernard Bouin par Agnès Lecompte.

L’exposition actuellement présentée à la Galerie de l’Europe sur l’œuvre de cet artiste et intitulée « Rivages » met l’accent sur des compositions situées en bord de mer.

Les paysages figurant des étendues marines vues de terre , une clôture délimitant ces deux zones distinctes, laissent une place importante au ciel peint dans des nuances variées et sont déclinés à toutes les heures du jour et de la nuit.

Du bleu pastel au bleu foncé des clartés fluorescentes s’inscrivent sur le tableau, mais cette luminosité a parfois des accents électriques et blafards rasant la surface du sol et donnant l’impression de se perdre dans l’immensité calme des eaux.

Rarement, des personnages occupent l’espace de la toile dans ce clair-obscur peu propice à l’agitation humaine, d’autres productions de ce créateur traduisent des moments plus précis de l’existence des êtres, évoquant parfois l’attente, le manque, la solitude, le bonheur ou même la mort.

Des sentiments complexes et subtils peuvent en effet naître à l’observation de ces images souvent troublantes par leur simplicité comme si le peintre cherchait à suggérer une présente immatérielle.

Dans le cadre de cet événement pictural, les tableaux de l’infini de l’océan qui rejoint la ligne d’horizon dans une atmosphère diurne ou nocturne permet de contempler le monde de tous les possibles enveloppé d’un certain mystère.

Il sous-tend toute vie consciente même s’il est dans ces images maritimes limité et coupé, traversé par ces palissades structurant l’ensemble qui démarquent en quelque sorte deux univers, l’un peut être visible et l’autre accessible par la réflexion ou

une pensée plus métaphysique.

Art Gazette international Octobre 2010.

www.bernardbouin.com

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Galerie de l’Europe
55 rue de Seine
Paris 75006

Galerie de l’Europe – Paris, 2009

Paysages

Les peintures récentes de Bernard Bouin fascinent étrangement le spectateur, car nous sommes bien en face d’une image qui diffuse insensiblement une atmosphère propre à chacune des saisons. Un cycle qui renouvelle l’approche du paysage, ses formes changeantes sous la pression lumineuse. La lumière précisément, qui chez Bernard Bouin, écrit, compose une scène. La présence d’acteurs a longtemps maintenu sa peinture dans une énigme dont il ménageait chaque détail dans une narration sous-entendue propre à stimuler l’imaginaire.

Aujourd’hui, ses paysages sont déserts de toute présence. Le mystère qui les fait vivre vient de cette même lumière à laquelle le peintre dédie sa peinture. On sent bien cette quête d’une clarté impalpable, d’une transparence qu’il atteint par le travail de l’huile par des touches fondues, reprises par les complémentaires, pour parvenir à une sorte de voile qui semble plaqué sur le paysage. D’où le sentiment d’un paysage sidéré, mais non désincarné, car tangible d’une myriade points lumineux, mais intemporel malgré la saisie de son portrait saisonnier. La froidure de l’hiver répond à la saturation de l’été, et la fraîcheur volubile du printemps à celle des rousseurs de l’automne. Bosquets, haies, plaines ponctuées d’arbres, vallées arborées se contemplent dans un silence absolu.
Se consacrer au paysage avec tant de soumission au sujet est rare et audacieux. Hors mode et hors du temps, tel fut toujours l’engagement de Bernard Bouin

qui conjugue cette nouvelle thématique au temps de la peinture.

[ Gazette du  16 Octobre 2009  Lydia Harambourg ]

Galerie de l’Europe
55 rue de Seine
Paris 75006

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Galerie de L’Europe – Paris, 2008

Bernard Bouin et ses références classiques

Bernard Bouin est un des rares artistes contemporains à revendiquer son attachement à la peinture classique. Et l’un des

rares, aussi qui pousse à ce point le souci de la connaissance technique dans l’art de peindre.
Références classiques, donc Poussin, Chardin mais aussi le Caravage, Zurbaran, Morandi, Balthus… «tous peintres de la réalité», souligne-t-il.
Cette réalité prend chez Bernard Bouin un caractère étrange, presque onirique, dans ce qu’il tente de traduire sur la toile la dimension énigmatique des choses.
Que font, que pensent ces femmes figées dans l’instant, reflétées dans un miroir, baignées par la lumière d’une fenêtre ? Que va-t-il se passer dans ces paysages urbains désertés ? Comme ce virage en bord de mer rendu sur plusieurs tableaux, le matin, à midi, le soir et qui constitue l’une des clés de l’exposition.
Bouin aime les jeux de lumière, c’est sa marque….

[ Extraits Valeurs Actuelles 4 Avril 2008 Charles Chatelin ]

Galerie de L’Europe
55 rue de Seine 75006 Paris
Du 3 avril au 3 mai 2008

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Galerie de l’Europe – Paris, 2007

La peinture de Bernard Bouin appelle le silence. Le regard s’immobilise sur une scène cadrée dans laquelle la lumière instrumentalise une action, à venir ou passée.
Le temps qui est celui de la peinture, est suspendu. Les qualités picturales de l’artiste ajoutent une saveur particulière à ses compositions, dont la simplicité, la disposition des objets dans ses natures silencieuses, rigoureuses dans leur dépouillement, ou encore les paysages d’un classicisme janséniste sont l’expression visible d’un monde intérieur. Amoureusement travaillée, sa peinture ménage des effets nocturnes, des éclairages fortement contrastés sous l’action des lampadaires le long des trottoirs déserts. Bouin suggère une dramaturgie dont la peinture est redevable par le mystère qu’elle distille. Avec les Abribus, la narration se fait plus prégnante, figurant des personnages dans l’attente.

[ Gazette 11 mai 2007 Lydia Haranbourg ]

Galerie de l’Europe
55 rue de

Seine 75006 Paris
Du 26 avril au 26 mai 2007

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Galerie Visconti – Paris, 2001

Silence on peint

« Silence on peint  » semblent murmurer les femmes des tableaux de Bernard Bouin. Dans un univers de douceur où le temps se fige, l’artiste nous fait profiter de l’ultime instant  d’une lueur, d’une nuit ou d’un crépuscule. Il excelle aussi  dans  l’art de poser une ombre qui favorise la blancheur d’un mur, d’une nappe ou d’une boule d’hortensia. Dans la peinture du  » divin  » Bernard, il n’y a pas de revendications seulement  quelques réflexions et bien sûr des références. On pense à Poussin, Hammershoi, Manet, Seurat, Balthus et Hopper,  qui tous, ont voulu arrêter le temps, réinventer la lumière, forcer les tons  et  demander  l’impossible à leur palette.

Que dire de plus ? tout. Bernard Bouin est un peintre comme on les aime. Il s’intéresse aux autres,  s’émerveille devant un citron, une route qui longe l’océan, et s’émeut parfois de la mort d’une fleur.  L’humanité qui  se dégage au fil des toiles, me rappelle un poème oublié de René Char : « fruit de l’erable envolé ton futur est un autrefois« .

Avec l’oeuvre  de  l’ami Bouin, le futur devient mélancolie et l’autrefois  se traduit dans l’immortalité de son pinceau.

[ Catalogue de l’exposition Septembre 2001 – Loïc Stavridès ]

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Galerie Visconti – Paris, 1999

Une peinture de silence

C’est une peinture de silence que nous offre cet artiste dont  les expositions régulières ne sont jamais répétitives. Aujourd’hui un ensemble de natures mortes et de paysages nous murmure une mélodie retenue.

Car il s’agit bien de cela, d’un art en suspension, arrêté jusqu’à l’oubli de lui-même.

Un dessin  minutieux circonscrit  les formes sur lesquelles la lumière glisse imperceptiblement. Les objets simples, apparaissent dans une sorte d’apesanteur qui en  accentue le rayonnement lumineux. On retrouve cet  équilibre naturel dans les paysages  imprégnés d’une calme qui invite à la contemplation.  Il y a là une vision  du monde  empreinte de  ferveur et  même d’un élan mystique pourrait-on dire.

Bernard  Bouin aspire à nous faire partager les  rapports  secrets qui se tissent entre les choses et nous.

[ Gazette Hôtel Drouot 1er Janvier 1999 – Lydia Harambourg ]

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Galerie Visconti – Paris, 1998

« Pièges de lumières »

S’il m’est arrivé d’utiliser l’adjectif de mystique à propos de la peinture de ce bel artiste né en 1945,  c’est surtout en raison du fait qu’il y a toujours  chez  Bouin   » une lumière qui vient d’en haut », au sens propre comme au sens figuré. Ce double combat qu’il mène pour et contre la lumière depuis bien des années déjà constitue le principal  attrait  des  oeuvres de ce peintre  chez qui la figuration n’est qu’un code convenu du réel. Pièges de lumière fut le titre d’un fameux ballet dont Philippe Hériat signa l’argument. Ce pourrait être  le titre générique  des oeuvres rassemblées ici. Bien que  toutes ces dernières  soient exécutées  dans une matière lisse, Bouin, par le jeu de la dégressivité de l’application de la touche,  arrive à nous faire passer  » physiquement  » du matiérisme de l’ombre à l’esprit de la clarté, à exprimer l’irréel et le mystère par cette mise en lumière de la réalité.

[ Gazette Hôtel Drouot 20 Mars 1998 – Marc Hérissé ]

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Galerie Visconti – Paris, 1997

Les voix du silence

S’il est vrai que le travail pictural de cet artiste  est constamment axé sur la lumière,  il m’apparaît cette année que cette nouvelle lumière qui hante ses  toiles est   » une lumière venue  d’en haut, une lumière venue d’ailleurs « avec tout ce que cela implique de mystique même  si certaines  des oeuvres  peuvent dégager  une troublante  sensualité ou  un délicat érotisme tendre.

Bouin sait nous faire entendre les voix du silence.

[ Gazette Hôtel Drouot 7 Mars 1997 – Marc Hérissé ]

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