Auditorium des Carmes: Concert de Bruno Cocset et les Basses Réunies

Cet évènement, organisé par la Ville de Vannes, qui a eu lieu à l'Hôtel de Limur du 7 Août au 17 Octobre 2010 et l' Auditorium des Carmes les 7 et 8 octobre 2010, a connu un très grand succès :

- 19500 visiteurs à l'Hôtel de Limur.

- 500 spectateurs à l'Auditorium des Carmes.

Cette installation se présente sous deux formes :

A l'Hôtel de Limur: des enregistrements musicaux diffusés en écho des peintures,

A l'Auditorium des Carmes: un concert dans lequel Bruno Cocset et les Basses Réunies ont développé ces séquences musicales devant une vidéo réalisée par Olivier Bouin.

C'est aussi une réflexion entre la forme vivante et sa reproduction : peintures et enregistrements musicaux  dans la partie exposition et, durant le concert, musique vivante face à une  vidéo réalisée avec la matière picturale de chaque tableau.

 

Concert de Bruno Cocset et les basses réunies

LES BASSES REUNIES

  • Bruno Cocset : Alto, ténor de violon, violoncelle & direction
  • Emmanuel Jacques : Ténor de violon & violoncelle
  • Mathurin Matharel : Violoncelle
  • Bertrand Cuiller : Clavecin & orgue
  • Richard Myron : Contrebasse

Aube

concert-aube-vitali

 

1. J.S Bach : Choral « Nun Komm, der Heiden Heiland » BWV 659

Alto "a la bastarda" – Orgue – Contrebasse

L’aube, passage entre les ténèbres et la lumière : de l’immobile, de l’inertie des matières au frémissement imperceptible de la vie…

Insondable, l'eau semble profonde et épaisse tel un magma. Peu à peu la lumière lui donne vie, l'allège, la fluidifie et lui permet ainsi le dialogue avec l'air : une nouvelle alliance qui bientôt se confronte à la roche dans le jeu d’une rencontre âpre et éternelle.

J.S. Bach, intemporel, si proche de nous, une alchimie du divin et de sa rencontre avec la matière… et le profondément humain.

 

2. Domenico Gabrielli - Bruno Cocset : Ricercare n°7

Alto & ténor de Violon - Orgue

 

3. Giovanni Battista Vitali : Passacaille

Violoncelle - Contrebasse - Orgue

Midi

concert-gabrielli

 

1. Domenico Gabrielli : Sonate en la (1687)

Alto "a la bastarda" - Clavecin

La lumière jaillit instantanément, tout est mouvement, rythme.

Les formes sont courtes et propices aux changements.

L’humeur est légère, on ne s’attarde sur rien, tel l'oiseau qui virevolte de branche en branche.

Bologne fin 17ième, musique « neuve », fraîche, qui nous dit avec des mots simples la joie, la vie, le plaisir de se jouer de la gravité.

 

2. Giuseppe Jacchini : Sonate en la

 

3. Giuseppe Jacchini : Sonate en sol

Violoncelle - Clavecin - Contrebasse

Crépuscule

concert-frescobaldi

 

1. Girolamo Frescobaldi : Canzone Vigesimaquarta (Rome 1628 et Venise 1635)

Ténor de violon, Basses de violon, Contrebasse, Théorbe, Orgue, Clavecin

Le ton est grave, les matières opacifiées, densifiées, et, si la vie s’est complexifiée, elle en est, par le mouvement qu'elle y imprime, toujours le maître.

De cette vie tortueuse et riche sont nés la sérénité, la puissance intérieure, la profondeur, la lucidité dans l’acceptation du temps qui passe : ni fatalité, ni résignation… et une vigueur bien présente qui nous conduit encore au paroxysme !

En écho, Frescobaldi, maître des formes et des contrepoints et qui se joue du temps, avec force, en homme mûr.

 

2. Girolamo Frescobaldi : Canzone Quinta à 3

 

3. Girolamo Frescobaldi : Canzone Undecima a Due Canti

 

4. Girolamo Frescobaldi : Canzone Quinta à 4

Nuit / Chaos

concert-geminiani

 

1. J.S Bach : Suite n°5 pour violoncelle seul BWV 1011 - Prélude

 

2. Francesco Geminiani : Tendrement

Ténor de violon - Violoncelle - Contrebasse  - Clavecin

 

3. J.S Bach : Suite n°5 pour violoncelle seul BWV 1011 : Sarabande*

Un retour aux sources, grave, ancré, qui par la magie d'une danse lente se transforme en élévation.

Un regard sans détour sur le passé, le présent et sur demain, l'abyme, mort ou chaos nourri d'espérance.

Une oscillation du temps, le temps suspendu.

J.S. Bach, ici entre abstraction et miroir de l'âme.

 

Enregistrements musicaux diffusés devant les peintures à l'Hôtel de Limur
Textes de Bruno Cocset

Continuer la lecture à propos du chant du jour

Centre des Arts André Malraux – Douarnenez, 2010

Natures Silencieuses par Philippe Roy – extraits 2002.

(…) Renoncement et ascèse : ces mots viennent à l’esprit devant l’écart et le silence de l’œuvre de Bernard Bouin et son refus de se faire l’écho du bruit et le la fureur du monde. Ce sont là les exigences que s’impose le peintre pour pouvoir accueillir la résonance du souffle. Et c’est alors que, dans la tonalité du vide, dans le silence nimbé d’aurore, la forme et la couleur des choses viennent à la lumière. Car c’est du vide comblé par le pinceau que naît le forme. C’est de l’espace percé de lumière que naît notre regard.

(…) C’est une vision qui se réalise dans l’acte de peindre. La beauté de sa peinture et sa simplicité , la révélation de l’objet , l’unité et l’identité réconciliées avec ce qui est, situent Bernard Bouin à l’écart de la violence de l’expression et des formes disloquées ou du traitement purement abstrait des matériaux. Il est exactement dans es marges de la modernité. Et non pas contre elle.

(…) Il y a chez Bouin cet arrêt du temps et son résultat : le vide , le silence, l’absence de mouvement , les ombres figées d’une lumière qui ne connaît pas sa source.Ne demeurent dans ces tableaux que la vibration des couleurs à la lumière et le pouvoir spirituel et invisible de la réminiscence. Tout s’impose à

nous avec l’évidence d’une rencontre nécessaire,  où l’art est tout, c’est à dire cette puissance de suggestion, de révélation du rien. Cette peinture est d’une exemplaire nudité. Sentinelle de la banalité des jours , postée à la lisière du rien, elle ressasse une petite musique bien à elle , toute de fine mélancolie, et qui , le dernier regard porté, s’insinue en nous avec une dérangeante insistance….

www.bernardbouin.com

www.bernardbouin.com

Galerie de l’Europe – Paris, 2009

Paysages

Les peintures récentes de Bernard Bouin fascinent étrangement le spectateur, car nous sommes bien en face d’une image qui diffuse insensiblement une atmosphère propre à chacune des saisons. Un cycle qui renouvelle l’approche du paysage, ses formes changeantes sous la pression lumineuse. La lumière précisément, qui chez Bernard Bouin, écrit, compose une scène. La présence d’acteurs a longtemps maintenu sa peinture dans une énigme dont il ménageait chaque détail dans une narration sous-entendue propre à stimuler l’imaginaire.

Aujourd’hui, ses paysages sont déserts de toute présence. Le mystère qui les fait vivre vient de cette même lumière à laquelle le peintre dédie sa peinture. On sent bien cette quête d’une clarté impalpable, d’une transparence qu’il atteint par le travail de l’huile par des touches fondues, reprises par les complémentaires, pour parvenir à une sorte de voile qui semble plaqué sur le paysage. D’où le sentiment d’un paysage sidéré, mais non désincarné, car tangible d’une myriade points lumineux, mais intemporel malgré la saisie de son portrait saisonnier. La froidure de l’hiver répond à la saturation de l’été, et la fraîcheur volubile du printemps à celle des rousseurs de l’automne. Bosquets, haies, plaines ponctuées d’arbres, vallées arborées se contemplent dans un silence absolu.
Se consacrer au paysage avec tant de soumission au sujet est rare et audacieux. Hors mode et hors du temps, tel fut toujours l’engagement de Bernard Bouin

qui conjugue cette nouvelle thématique au temps de la peinture.

[ Gazette du  16 Octobre 2009  Lydia Harambourg ]

Galerie de l’Europe
55 rue de Seine
Paris 75006

www.bernardbouin.com

www.bernardbouin.com

www.bernardbouin.com

www.bernardbouin.com

www.bernardbouin.com

www.bernardbouin.com

Galerie Saint Firmin – Lyon, 2009

Bernard Bouin un silence surréel.

Il y eut, il y a toujours du Balthus dans l’œuvre du peintre Bernard Bouin qui expose à la Galerie Saint Firmin .

…Comme Balthus, Bernard Bouin cultive le mystère des êtres

et des objets. Au besoin , il le construit, il l’entretient. Ses intérieurs évoquent les préoccupations actuelles que nous trouvons chez de nombreux artistes.

Parmi ses thèmes de prédilections, il y a aussi la montagne, les polyptyques à volets ouverts, les natures mortes.

Bernard Bouin cultive une certaine matité , la couleur est retenue, ce qui donne un aspect pastel à ses compositions.

Alain Vollerin  – Lyon  – Mai – Juin 2009

www.bernardbouin.com

www.bernardbouin.com

 

Galerie de L’Europe – Paris, 2008

Bernard Bouin et ses références classiques

Bernard Bouin est un des rares artistes contemporains à revendiquer son attachement à la peinture classique. Et l’un des

rares, aussi qui pousse à ce point le souci de la connaissance technique dans l’art de peindre.
Références classiques, donc Poussin, Chardin mais aussi le Caravage, Zurbaran, Morandi, Balthus… «tous peintres de la réalité», souligne-t-il.
Cette réalité prend chez Bernard Bouin un caractère étrange, presque onirique, dans ce qu’il tente de traduire sur la toile la dimension énigmatique des choses.
Que font, que pensent ces femmes figées dans l’instant, reflétées dans un miroir, baignées par la lumière d’une fenêtre ? Que va-t-il se passer dans ces paysages urbains désertés ? Comme ce virage en bord de mer rendu sur plusieurs tableaux, le matin, à midi, le soir et qui constitue l’une des clés de l’exposition.
Bouin aime les jeux de lumière, c’est sa marque….

[ Extraits Valeurs Actuelles 4 Avril 2008 Charles Chatelin ]

Galerie de L’Europe
55 rue de Seine 75006 Paris
Du 3 avril au 3 mai 2008

www.bernardbouin.com

www.bernardbouin.com

www.bernardbouin.com

www.bernardbouin.com

www.bernardbouin.com

www.bernardbouin.com