Installation poèmes, musique et peintures : Hermann Hesse, Richard Strauss, Joseph von Eichendorff, Bernard Bouin
Ensemble de peintures créées au printemps 2019 : Il s'agit de 4 peintures de 140 x 200 cm inspirées de poèmes.
Les textes des trois premiers poèmes sont de Hermann Hesse. Le dernier poème est de Joseph von Eichendorff.
Il est constitué de :
- Frühling (« Printemps »), allegretto ;
- September (« Septembre »), andante ;
- Beim Schlafengehen (« L'heure du sommeil ») andante ;
- Im Abendrot (« Au crépuscule ») andante.
Cette œuvre représente en quelque sorte le testament musical du compositeur, décédé en 1949 à 85 ans.
L'ensemble présente un raccourci sur le cycle de la vie, du « printemps » au « soleil couchant », dont le dernier vers est « Ist dies etwa der Tod ? » (« Serait-ce donc la mort ? »). Ces lieder proclament l'acceptation sereine de la mort, comme une mort en beauté. Un adieu poignant à la vie, tout de contentement et sensualité, que traduit une orchestration brillante et colorée, mais en même temps simple, par rapport à des œuvres antérieures, sans ornements pesants. Leur ordre a été fixé de manière posthume.
Cet ensemble Vier letzte Lieder (Quatre derniers lieder), op. 150, est un cycle de lieder pour soprano et orchestre composés par Richard Strauss entre mai et septembre 1948. La création eut lieu au Royal Albert Hall de Londres le 22 mai 1950 par la soprano Kirsten Flagstad et l'orchestre Philharmonia dirigé par Wilhelm Furtwängler.
C'est cette version musicale que j'ai choisie pour relier les poèmes et mes peintures dans la vidéo qui sera diffusée dans l'exposition.
Cette vidéo dure un peu plus de 20 minutes. C'est émouvant puisqu'il s'agit de la création de l’œuvre avec la soprano Kristen Flagstad qu'avait choisi Richard Strauss décédé huit mois plus tôt.
Dans cette version historique, "ça gratte" un peu mais le but est de faire participer le spectateur aux sources (musique et poèmes) qui m'a permis de créer ces quatre grandes peintures."